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Aux éducateurs des œuvres sociales de la Province Méditerranéenne (Lettre ouverte VI)

LE REGARD LUMINEUX ET LES PIEDS SUR TERRES Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes,délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillirchez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement,ne pas te dérober à ton semblable ? Alors ta lumière jaillira comme l’aurore… (Is. 58, 6-8) Aux éducateurs des œuvres sociales de la Province Méditerranéenne Le 27 mars 2020, il y a tout juste trois ans, nous avons été témoins d'une image inhabituelle qui reste encore dans nos esprits et fait désormais partie de l'histoire récente du Vatican et du monde. C'était le vendredi de la quatrième semaine de carême. Le pape François, seul, marchait sur une place déserte et baignée par la pluie. Il a monté les marches de la basilique Saint-Pierre jusqu'atteindre l'atrium de l'église. De là, il a adressé une extraordinaire bénédiction "urbi et orbi" à un monde assiégé par le coronavirus. "À la faveur de la tempête, a-t-il déclaré, est tombé le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos "ego" toujours préoccupés de leur image ; et reste manifeste, encore une fois, cette appartenance commune, à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire : le fait d’être frères”. Il me semble opportun de commencer en rappelant ce moment et en évoquant l'image puissante, consolatrice et prophétique de cet après-midi pluvieux. D'une voix à la fois ferme et tendre, François a rappelé au monde que "personne ne se sauve tout seul" et que "nous nous trouvons tous dans la même barque". Inspiré par cette image, je vous écris aujourd'hui sous la forme d'une lettre ouverte. Comme les précédentes, elle s'adresse à toute la province et, en cette occasion, plus particulièrement aux éducateurs de nos œuvres sociales. C'est pour moi l'occasion d'exprimer ma gratitude pour votre travail et, surtout, pour le témoignage de vos vies.     La bombe de la pauvreté Nous vivons dans une société qui mythifie la jeunesse et le temps présent. Comme Peter Pan, elle ne veut pas devenir adulte et cache ses rides comme si elles n'étaient pas l'expression authentique de la beauté d'une vie épanouie. C'est La pauvreté a de nombreux visages. Nous pouvons les voir près de nous, sur nos lieux de travail et dans les quartiers où nous vivons. Mais aussi dans des pays lointains où la vie quotidienne devient un exercice de survie permanent et pénible. Ce sont les visages d'hommes, de femmes et d'enfants frappés par la douleur, la marginalisation, le manque de services de santé, la malnutrition, la privation de liberté et de dignité, les migrations forcées, le manque de travail, etc. Ce sont des visages concrets, des êtres humains, des personnes avec des noms. Aucun d'entre nous n'ignore cette triste réalité. Chaque jour, dans nos écoles, nous nous occupons de centaines d'enfants ayant des besoins très divers qui, dans de nombreux cas, menacent leur croissance et compromettent leur avenir. Dans nos œuvres sociales, nous nous efforçons d'aider les enfants et les jeunes immigrés qui souffrent de la solitude et du déracinement ; nous apportons un soutien scolaire aux enfants issus de milieux défavorisés ou disposant de peu de ressources, et nous développons des projets visant à l'intégration des jeunes à risque sur le marché du travail. Vous, chers éducateurs, connaissez de près tous ces drames et consacrez le meilleur de vous-mêmes à panser les plaies et à déployer les rêves. La "Lettre d'Alep, n° 42" décrit la situation désespérée de la ville et parle de "la bombe de la pauvreté", qui est pire que la guerre. Il s'agit d'une véritable bombe qui, sous différentes formes et manifestations, menace la vie d'êtres humains dans le monde entier. En tant que disciples de Jésus, nous nous sentons appelés à la désactiver. A partir de notre foi en un Dieu devenu pauvre et toujours proche des exclus, l'engagement pour le développement intégral des plus abandonnés n'est pas facultatif, il fait partie de notre essence, du cœur même de notre être chrétien. Nous pourrions dire que notre mission, enracinée dans la foi de l'Église, est de désamorcer la bombe de la pauvreté et de contribuer par notre vie à la construction d'un monde plus humain. Un matelas pour Berlier. La solidarité n'est pas une mode de notre temps, elle ne peut pas non plus devenir un étalage de notre générosité. C'est plutôt un mode de vie qui émane de l'Évangile et aussi de nos origines maristes. “La sensibilité de Marcellin Champagnat aux besoins et aux souffrances des enfants de son temps nous pousse à répondre aux défis émergents auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui” (Const. 59). Je voudrais partager avec vous deux histoires de la vie de Marcellin Champagnat et des premiers frères. Je les trouve significatives. La première est racontée par le frère Jean Baptiste Furet et le frère Avit, tous deux chroniqueurs de nos origines maristes. La première se déroule en janvier 1825, quelques mois avant que la communauté de La Valla ne s'installe à l'Hermitage. Marcellin était en voyage et, à son retour, un frère lui raconte le cas d'un jeune homme du Bechat qui était gravement malade et qui dormait sur la paille, presque nu et sans couvertures, en plein hiver. Il souffrait apparemment d'une sorte de trouble mental ; il ne permettait même pas à sa mère de s'approcher de lui, prétendant qu'elle voulait l'empoisonner. C'était le jeune Berlier. La réaction de Marcellin fut immédiate : comment est-il possible que les frères aient attendu qu'il revienne de son voyage pour réagir à ce besoin ? Il se met en route et se rend chez Berlier. Après un premier entretien pour essayer de le calmer et de le réconforter, Marcellin appelle l'économe et lui donne l'ordre de lui apporter un matelas, des draps et des couvertures. Mais, puisqu'il n'y a pas de matelas supplémentaire dans la maison, il décide, sans hésiter, de lui apporter le sien. L'histoire se poursuit, mais je m'arrête ici. Combien de fois nous nous noyons dans des projets, des programmes et des plans stratégiques et finissons par ne pas apporter de réponses concrètes aux besoins de notre environnement ? Le politiquement correct, la programmation et le consensus ont souvent raison de nous. Mais il y a des situations qui ne peuvent pas attendre le consensus. Je crois que Champagnat s'irriterait plus d'une fois contre beaucoup d'entre nous pour la même raison que, ce jour de janvier 1825, il s'est irrité contre les Frères de la communauté de La Valla. Nous devons donner la priorité au cœur. Sommes-nous prêts à céder notre matelas quand l'autre en a plus besoin que nous-mêmes ? Jean Baptiste Berne, l’orphelin qui a trouvé un père La deuxième histoire commence avec Jeanne Berne, une jeune femme ayant des problèmes de santé et vivant dans une extrême pauvreté. Elle était mère célibataire et avait un fils, Jean Baptiste Berne, né en 1811. Bien qu'elle se soit mariée par la suite, le fils n'a jamais été reconnu et a pris le nom de famille de sa mère. Pendant une longue période, Marcellin l'a aidée financièrement et l'a accompagnée spirituellement. Il lui apportait de la nourriture, des vêtements et du bois de chauffage. Mais l'hiver 1820 fut rude et Jeanne mourut. Elle laissait derrière elle Jean Baptiste, âgé de 9 ans, avec un avenir incertain. Marcellin l'accepta immédiatement dans le pensionnat des frères, et c'est là que commença une série interminable de maux de tête pour la communauté. Il était un enfant à problèmes, agressif et incapable de se soumettre à une quelconque règle. Souvent, il prenait la fuite. Les frères ont tout essayé, mais ils ont échoué à plusieurs reprises, au point de demander à Marcellin de l'expulser. Et chaque fois, Marcellin demandait aux frères de la patience et de fournir un dernier effort. Finalement, quelque chose s'est passé dans le cœur de cet enfant. Petit à petit, Jean Baptiste a commencé à changer. On l'a vu grandir à tous les niveaux, corriger ses attitudes et modérer son caractère. Il se sentait chez lui. À tel point qu'il demanda à devenir frère. Il fut admis au noviciat et porta le fameux habit bleu dont on se souvient encore aujourd'hui comme caractéristique de l'époque, et qui a inspiré, par exemple, le nom de " Maristes bleus" d'Alep. Il prononça ses vœux en 1828 et reçut le nom de frère Nilamon.  Voilà l'histoire de Jean Baptiste Berne, l'orphelin qui a trouvé un père en la personne de Marcellin. Deux ans plus tard, en 1830, il tomba malade et mourut, heureux et exemplaire, en tant que frère mariste. J'ai toujours été ému par cette histoire de foi inébranlable en l'être humain. Elle met en évidence deux des aspects les plus authentiques de nos origines et de notre manière de nous définir comme éducateurs : la pédagogie de la présence et le travail inlassable. Mais surtout, elle nous parle d'un éducateur à la sensibilité extraordinaire qui a su voir un frère dans un enfant orphelin et inadapté. Le regard lumineux et les pieds sur terre Je vous raconte ces histoires avec un œil sur nos origines et un autre sur la réalité actuelle de chacune de nos œuvres sociales. Grâce à votre travail éducatif, nous continuons à écrire les histoires de centaines d'enfants et de jeunes exclus qui, grâce à votre sensibilité et à votre engagement, regardent à nouveau l'avenir avec espoir. Je voudrais pouvoir vous transmettre un message d'encouragement et de soutien. Continuons à projeter nos meilleurs rêves à travers la Fondation Marcellin Champagnat, la Fondazione Siamo Mediterraneo, la NGO Sed, chacune de nos œuvres éducatives et toute autre plateforme qui facilite le développement de notre mission. Une mission qui ne sera jamais complète si nous ne vivons pas en profondeur la spiritualité dont elle jaillit. Lors de l'assemblée provinciale de 2015, nous avons utilisé une expression qui est devenue le titre des conclusions auxquelles nous sommes parvenus : "Le regard lumineux et les pieds sur terre". Nous faisions référence à la spiritualité qui animait Marcellin au début de sa mission à La Valla. L'étincelle dans ses yeux reflétait la passion qu'il ressentait pour l'Évangile et le désir de le partager. En même temps, nous l'imaginons les pieds dans la boue, engagé auprès des enfants et des jeunes les plus démunis. Toujours prêt à désactiver la bombe de la pauvreté et de la solitude. Des années plus tard, le 7 octobre 2019, l'Institut a publié le document "OÙ TU IRAS. Règle de vie des Frères Maristes " et au numéro 81, il utilise la même expression, cette fois-ci en se référant à Marie : "Comme Marie, marche, le regard lumineux et les pieds sur terre. Elle t’invite à aller vers d’autres frontières". C'est mon souhait, et aussi ma prière, en pensant à chacun de vous aujourd'hui. Merci ! F. Aureliano García Manzanal Alicante, le 27 mars

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Se protéger: règles d’autoprotection

L'Équipe d'Accompagnement " Pour le Bien des Mineurs " (EABBM) a réalisé une affiche qui contribue à ce travail de prévention et de sécurité des mineurs. L'engagement pour la protection de tous les mineurs présents dans les œuvres éducatives de Maristas Mediterránea et de la Fondation Marcellin Champagnat est permanent et se trouve dans un processus constant d'actualisation et d'amélioration. Dans cette ligne, l'Équipe d'Accompagnement " Pour le Bien des Mineurs " (EABBM) a promu une autre mesure pour promouvoir la prévention et contribuer à garantir la sécurité et le bien-être des enfants, adolescents et jeunes dans notre environnement. Concrètement, un poster intitulé "Protège-toi" a été conçu et réalisé, qui rassemble une série de règles d'autoprotection utiles et orientatives pour renforcer les compétences de protection des élèves des écoles maristes et des utilisateurs des programmes de la Fondation. Concrètement, il y a sept mesures ou actions à réaliser si une personne se trouve dans une situation de danger potentiel. À cette fin, des textes brefs et simples ont été inclus, ainsi qu'une série d'images illustratives pour faciliter l'interprétation des messages. En outre, les affiches comprennent une paire de codes QR visant, d'une part, à fournir des informations supplémentaires sur la protection des enfants et des adolescents et la création d'environnements sûrs et, d'autre part, à contacter notre équipe de protection de l'enfance en cas de problème lié aux abus ou à la maltraitance. Ce matériel graphique a été produit en deux versions. L'une, pour les niveaux supérieurs du primaire, du secondaire et du baccalauréat, avec des images adaptées à ces âges. L'autre, pour l'école maternelle et le premier cycle de l'école primaire, avec des pictogrammes qui facilitent la compréhension des plus jeunes. Les deux versions sont également destinées aux programmes de la Fondation Marcellin Champagnat. Ces règles d'autoprotection "Protège-toi" sont en cours de distribution dans toutes les œuvres éducatives de Maristas Mediterránea et au siège de la Fondation Marcelino Champagnat afin qu'elles puissent être placées, de manière visible et permanente, dans toutes les salles de classe et les espaces communs des centres. Une fois installées, les affiches seront présentées et expliquées dans toutes les classes. De même, lors des tutoriels sur la protection contre les abus, les tuteurs feront le lien entre le contenu des tutoriels et les messages, le sens et les objectifs des posters promus par l'EABBM. La version française des affiches est en

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Carême 2023 : Vaillants de Cœur

Le Carême commence, une saison liturgique de préparation personnelle et communautaire menant à la célébration de la Passion, de la Mort et de la Résurrection de Jésus Le Carême commence. Et nous sommes invités à nous concentrer sur le particulier (c'est une rencontre personnelle avec Dieu et avec notre vie) et sur le renouveau (afin de compléter le processus de "changement  conversion  vie"). A notre tour, nous avons souvent besoin, en de nombreuses occasions, du pardon et de la miséricorde pour recommencer (accepter, se réconcilier, pardonner et se pardonner...). Cette année, chez Maristas Mediterránea, nous avons choisi "Vaillants de Cœur" comme devise spécifique qui nous accompagnera tout au long du Carême 2023. Cette expression est liée à notre devise centrale du cours -Sourire du cœur- et tout ce qu'elle signifie et implique a été élaboré par l'Équipe Pastorale Provinciale (EPP). Et nous disons cette devise de Carême au pluriel parce que nous avons la force de nous sentir accompagnés par la communauté, par nos amis, notre famille, l'école, etc. À cet égard, nous demandons à Jésus que nous soyons forts de deux manières au cours de ces semaines. D'une part, que nous améliorions notre cœur (notre capacité à ressentir, à être sensible... bref, à aimer). D'autre part, que nous nous préparions à être forts dans l'adversité (situations d'injustice, de solitude, de maladie, de mort...), ainsi qu'à aider d'autres personnes à être fortes aussi. ⚠️ Alerte spoiler ! ⚠️ Tout cela, pour découvrir que notre vraie force est en Dieu et dans la communauté. Nous sommes dans une période spéciale où nous devons également prendre soin de nous - à l'intérieur et à l'extérieur - et nous concentrer sur ce qui est le plus important : le cœur. Et nous commençons tout cela aujourd'hui, mercredi des Cendres, lorsque nous célébrerons dans nos œuvres l'Eucharistie correspondante comme une authentique action de grâce, en mettant notre confiance en Jésus, qui marche avec nous en ce Carême ; et reconnaissants pour tout ce que Dieu change dans notre vie pour la rendre plus pleine. Frères et laïcs ; étudiants, cloîtres, familles... Toutes les personnes qui composent la grande famille mariste de Mediterránea célèbrent cette saison avec la joie de s'engager sur le chemin de Pâques et nous demandons au Dieu de la vie de changer notre deuil en danse, notre tristesse en joie, nos pratiques habituelles de carême en engagements réels pour humaniser notre monde et notre égoïsme en amour généreux. Cinq dimanches, cinq éléments Pour revenir à la devise du Carême, ainsi qu'à la «Vaillants de Cœur» toutes les images et tous les dessins, ainsi que la planification pastorale de ces semaines, présentent les éléments classiques de cette saison : - l'aumône (qui signifie donner, partager) - la prière (qui doit être authentique, à la fois individuelle et communautaire) - le jeûne (qui s'entend comme faire un sacrifice pour quelque chose, se priver, s'entraîner) - la conversion (qui appelle un changement personnel) - la charité (qui est synonyme d'amour, d'affection). En tout, cinq éléments, comme le sont les cinq dimanches du Carême, mais aussi comme le sont les jours de la semaine. Et, de fait, dans les prières quotidiennes préparées par l'EPP, la proposition est de mettre en valeur l'un d'entre eux de manière différente du lundi au vendredi. En plus de ces idées principales, beaucoup d'autres liées à ces éléments peuvent surgir dans ces moments de célébration communautaire. Pendant le Carême, nous sommes invités à réaliser ce type de rites ou de pratiques qui y sont liées, mais avant tout, quoi que l'on fasse, il faut le faire avec sincérité et authenticité. Rappelons-nous que ce qui plaît vraiment à Dieu, c'est ce qui vient de l'intérieur de nous, sans chercher les applaudissements ou la reconnaissance. Aujourd'hui, nous commençons, comme nous le disons, par l'imposition des Cendres, un rite classique mais qui peut être une nouveauté lorsque nous nous rendons compte que nous avons besoin d'être plus en contact avec nous-mêmes, avec Dieu et avec les autres. Parce qu'il s'agit de regarder en nous-mêmes pour voir nos faiblesses et nos imperfections, il s'agit aussi de reconnaître les forces et les talents que j'ai et ceux que les autres peuvent m'apporter... et apporter à Dieu. Le Carême nous prépare au grand défi de la Croix, une situation qui nous demandera d'être «Vaillants de Cœur». Alors commençons notre entraînement. Depuis Maristas Mediterránea, nous souhaitons que nous vivions le Carême comme une authentique opportunité de changement dans nos vies, en demandant à Dieu de nous aider à le vivre avec joie, engagement et rencontre personnelle avec

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1ère Réunion des Volontaires Maristes

Les écoles maristes de Cordoue, Alicante et Rome ont accueilli quelque 200 personnes pour partager la vie et reconnaître leur vocation de service Près de 200 personnes ont participé ce week-end à la 1ère Rencontre des Volontaires Sociaux Maristes, qui s'est déroulée dans trois lieux simultanément : deux en Espagne, Colegio Cervantes à Cordoba et Colegio Sagrado Corazón à Alicante, et un en Italie, l'Institut San Leone Magno à Rome.              La rencontre s'est déroulée sous un double format : d'une part, il y a eu trois moments de connexion virtuelle, avec une prière, des témoignages et une clôture partagés via la plateforme Microsoft Teams ; d'autre part, il y a eu des ateliers et des travaux de groupe qui se sont déroulés en personne et de manière indépendante dans chaque lieu.              L'objectif de la réunion était de "partager la vie", tout en mettant en lumière le travail des bénévoles, qui donnent de leur temps pour aider les personnes dans le besoin.              Cette journée, organisée par l'équipe provinciale de solidarité (EPS) de Maristas Mediterránea, a reconnu la vocation de service incarnée par les participants à la rencontre, qui sont d'authentiques " amoureux de Dieu ".              La rencontre des volontaires maristes a commencé par un mot de bienvenue et une prière animée par les équipes pastorales locales d'Alicante et de Cordoue, et s'est terminée par une interprétation en direct de la chanson "Parfum à tes pieds".              Ensuite, les ateliers ont eu lieu sous le titre "Vocation mariste, vocation de service : expériences avec les Montagnes d'aujourd'hui". Il y avait au total cinq ateliers, chacun ayant un thème spécifique : Atelier 1 : Je suis un volontaire mariste Atelier 2 : Les liens du volontariat Atelier 3 : Le beignet de la solidarité Atelier 4 : Fondation Marcellin Champagnat / Institut Marist FSM Atelier 5 : ONGD SED / Cooperazione internazionale Là, les participants ont été répartis au hasard dans chacun des cinq ateliers.              Après le déjeuner partagé (ainsi que l'heure du petit-déjeuner), il était temps d'écouter les témoignages des volontaires. Cette partie de la journée était intitulée "Le volontariat et le service comme mode de vie". Au total, il y a eu trois témoignages, d'une personne de chacun des sites, et ils ont été diffusés aux deux autres.              Pendant un total de 15 minutes maximum par intervention, Dori (Córdoba), Miguel Ángel (Alicante) et Angelica (Rome) ont parlé de leur expérience de solidarité à partir de trois questions : Que signifie pour vous être volontaire ? Comment le volontariat a-t-il changé votre vie ? Pourquoi encourageriez-vous les gens à vivre des expériences de volontariat ? Quelle valeur ajoutée y a-t-il à être volontaire chez MARIST ?              Enfin, le discours d'adieu a été donné depuis l'école mariste de Rome par le Frère Luis Carlos Gutiérrez, Vicaire de l'Institut, et par le Frère Supérieur Général lui-même, le Frère Ernesto Sánchez. Ce dernier a parlé des expériences de solidarité mariste qui ont marqué sa vie, tout en rappelant l'immense travail humanitaire que les Maristes Bleus réalisent à Alep (Syrie) depuis des années et qui est devenu aujourd'hui encore plus crucial en raison de la tragédie du tremblement de terre.              "Le bénévolat est l'un des aspects de la mission mariste qui exprime véritablement la détermination et la disponibilité sous forme de gratuité. Et ça compte beaucoup. Le fait que les volontaires se donnent à fond est de la plus haute valeur", a commenté le frère Ernesto.              Le Frère Luis Carlos s'est joint au message du Supérieur Général, ajoutant seulement, en conclusion, ce qui suit: "Merci à vous tous de vous engager dans la vie et le service ; c'est la grande réponse que nous devons donner à cette société et à ce monde ; et celle que nous devons aux pauvres de la terre. Beaucoup

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Aux frères aînés de la Province Mediterranéenne (Lettre ouverte V)

TU CONTINUERAS À PORTER DES FRUITS « Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples :lumière qui se révèle aux nations. » (Lc. 2, 30-32) Aux frères aînés de la Province Mediterranéenne Comme chaque deuxième jour de février, nous célébrons aujourd'hui la journée de la vie consacrée. À cette occasion, la devise choisie évoque un mouvement et un itinéraire d'espoir. Il commence par un verbe au gérondif qui montre une action déjà en cours comme indiquant un processus qui ne se termine jamais : " Marchant dans l'espérance ". C'est une invitation implicite à faire confiance au Dieu qui donne un sens à nos vies et à approfondir l'appel qui nous a lancé sur notre route il y a tant d'années. Je vous invite à célébrer cette journée avec un sentiment de gratitude et dans le contexte de l'Année des Vocations Maristes. Bien sûr, quand je pense aux deux événements que je viens de mentionner, je pense à tous les frères. Mais aujourd'hui, je voudrais m'adresser d'une manière très particulière à vous, mes chers frères aînés. Je vous dis pourquoi. Très souvent, je pense à ma propre vocation comme à un don, comme à un héritage qui continue à être transmis et à se propager de génération en génération. À cet égard, je trouve éloquente la parabole des talents : ce qui est donné en cadeau acquiert dynamisme et vitalité lorsqu’on cherche à l'améliorer et à le multiplier. C'est à cela que vous avez consacré vos vies, mes frères. Et vous continuez à le faire. Ceux d'entre nous qui, en raison de notre âge, venons après vous, nous avons reçu le flambeau de vos mains. Comment ne pas être reconnaissants si c'est vous qui nous avez transmis l'essence d'une vocation qui marque définitivement nos vies ? Je suis conscient des contraintes et des limites qui accompagnent le vieillissement. Au fil des années, nous sentons notre corps s'affaiblir et notre vitalité mentale et notre mémoire diminuer. Sans fermer les yeux sur l'évidence, je voudrais m'arrêter sur une autre réalité tout aussi indéniable : la vieillesse est une bénédiction, un signe visible de la bonté du Dieu qui est source de vie, et de vie en abondance. C'est une autre étape de notre parcours vocationnel et c'est aussi là que nous sommes appelés à grandir spirituellement et à continuer à porter du fruit. Marcellin Champagnat, dans sa détermination à suivre Jésus, avait adopté un mode de vie qui a pris forme dans la première communauté mariste à La Valla. De cette humble maison délabrée jusqu'à aujourd'hui, le charisme mariste s'est multiplié et a évolué. Vous nous avez transmis cet héritage, enrichi par vos vies et votre vision du monde. C'est la logique de Dieu présente dans l'histoire humaine qui, comme dans la parabole des talents, invite toujours à une dynamique de croissance. Marchant dans l’espérance La liturgie d'aujourd'hui, fête de la Présentation du Seigneur, nous présente Siméon comme un icône de l'espérance. Au fil des années, ce vieil homme a vu augmenter le nombre de cicatrices sur son corps, et s'accumuler dans son âme davantage de déceptions et de désillusions. Mais il n'a jamais perdu l'espoir de réaliser ses rêves jusqu'à ce matin où, prenant l'enfant dans ses bras, il s'est exclamé : "Mes yeux ont vu ton Sauveur" (Lc. 2, 30). Lorsque l'enfant et le vieillard se retrouvent dans le même tableau, l'avenir commence à se dessiner naturellement et l'espoir devient un compagnon de route habituel. Il en va de même pour l'héritage de la vocation mariste. Harmoniser notre passé avec notre présent nous ouvre à un avenir nouveau et enrichissant. Et ici, vous, les frères aînés, avez beaucoup à apporter. Comme Siméon, si nous accueillons dans nos bras et dans notre cœur la nouveauté qui est en train de naître, nous découvrirons une autre façon de voir les choses et nous pourrons proclamer : "Mes yeux ont vu ton Sauveur". Nous vivons dans une société qui mythifie la jeunesse et le temps présent. Comme Peter Pan, elle ne veut pas devenir adulte et cache ses rides comme si elles n'étaient pas l'expression authentique de la beauté d'une vie épanouie. C'est ce que dit le livre "Convertire Peter Pan. Il destino della fede nella società dell'eterna giovinezza", par Armando Matteo. Je l'ai en italien ; je ne sais pas s'il est traduit dans d'autres langues. Le dernier paragraphe du livre dit : "C'est notre joie qui est l'antidote et le vaccin contre l'individualisme radical qui afflige et crucifie le monde d'aujourd'hui. C'est notre joie d'adultes et de croyants, heureux de l'être, l’attitude appropriée pour reconvertir Peter Pan de son illusion d'une jouissance infinie en solitaire. En vérité, seul celui qui aime jouit, seul celui qui rend heureux les autres jouit, seul celui qui donne jouit". Ouverts à la nouveauté Il y a tout juste deux ans que l'Académie Pontificale pour la Vie a publié un document au titre vraiment suggestif : "La vieillesse, notre avenir". Il constitue une réflexion intéressante sur la situation des personnes âgées après la pandémie et sur leur précieuse contribution à la société. Après l'avoir lu, il est facile de comprendre que la vieillesse et la nouveauté ne doivent pas nécessairement s'opposer l'une à l'autre. Chacun de nos Chapitres généraux, Chapitres provinciaux et Assemblées se sont fait l'écho de nouveaux appels et nous rappellent que le charisme et la vocation maristes sont des réalités dynamiques, en évolution et en croissance permanente. Ces dernières années, nous avons entendu des expressions telles que : famille globale, phares d'espérance, foyers de lumière, internationalité, communautés mixtes et communautés inter-congrégations, répondre avec audace aux besoins émergents, communautés d'animation du charisme, bâtisseurs de ponts, etc. Être ouvert à la nouveauté est aussi un signe de maturité. La maturité de celui qui sait que tout n'a pas été découvert, que tout n'a pas été dit, que la plénitude n'est pas atteinte par nos seules forces, que la révélation du Dieu de l'histoire est toujours en cours. Être ouverts à la nouveauté, chers frères aînés, est une contribution précieuse que vous pouvez apporter à la Province mariste Méditerranée.  Vocation de frère Depuis le 20 mai 2022, nous célébrons l'Année des Vocations Maristes. Elle sera clôturée officiellement le 6 juin 2023. Dans tout l'Institut, et aussi dans notre Province, nous avons lancé de nombreuses initiatives visant à " prendre soin et susciter la vie mariste ". Chacun d'entre nous, dans sa situation personnelle, peut contribuer à nous rapprocher de cet objectif. Nous sommes tous appelés à participer à cet effort commun et à dynamiser la vocation mariste au sens large. D'autre part, lors de notre dernier Chapitre provincial, la priorité de renforcer la pastorale des vocations, et spécifiquement la vocation à la vie consacrée, a émergé. Nous l'avons exprimé ainsi : " Éveiller chez les jeunes la vocation de frère ". Et nous avons parlé de nous engager dans une vie communautaire accueillante, de provoquer des rencontres significatives avec les personnes et surtout avec les jeunes, de prier, de faire des propositions concrètes et transformatrices dans ce domaine. Nous sommes en train de dédier des personnes, des équipes et du temps à cette priorité. Chaque communauté et chaque frère est appelé à donner le meilleur de lui-même. Je pense que nous sommes tous conscients que la meilleure pastorale des vocations est l'exemple de nos vies. Vous m'avez entendu dire que, à mon avis, il n'y a rien de plus inspirant pour un jeune que de rencontrer et de partager avec une personne âgée heureuse. Les médias sociaux regorgent d'exemples qui le confirment. Il existe de nombreux cas de vidéos et d'histoires de personnes âgées qui sont devenues virales sur internet parce qu'elles transmettent l'authenticité et répandent leur bonheur, ou parce qu'elles accomplissent des tâches ou des projets pleins d'énergie et de vitalité. D'une certaine manière, un frère aîné qui est heureux est la confirmation d'une vie pleine, d'une vocation authentique et significative. N'est-ce pas précisément ce que les jeunes recherchent ? Votre vie, mes frères, est appelée à générer une nouvelle vie. Pouvons-nous trouver des moyens de partager davantage avec les jeunes, de manière naturelle et simple ? Tu continueras à porter des fruits Le psaume 92 nous invite à une espérance enracinée dans les desseins mystérieux de Dieu. « Il est bon de lui rendre grâce, d'annoncer dès le matin son amour; sa fidélité, au long des nuits. Confiant dans sa promesse, le juste grandira comme un palmier, il poussera comme un cèdre du Liban ; et dans sa vieillesse, il fructifie encore ». C'est le temps de l'espoir et de la foi. Oui, nous connaissons nos faiblesses et nos lacunes. Nous sommes conscients de notre âge et du fait que le nombre de frères diminue, ce qui nous oblige à un processus de restructuration qui implique, entre autres, la réduction du nombre de nos communautés. Peut-être est-ce précisément la raison pour laquelle nous nous sentons appelés, plus que jamais, à porter des fruits de vitalité, à être créatifs et à répondre avec audace aux besoins émergents. Au-delà des statistiques et des projections pour l'avenir, nos yeux sont fixés sur le Seigneur. C'est pourquoi, “même si le figuier ne fleurit pas et que la vigne ne porte pas de fruits, même si la récolte des olives est mauvaise et que les champs ne donnent pas de nourriture, même s'il n'y a pas de brebis dans la bergerie et pas de vaches dans les étables, je bondis de joie dans le Seigneur, j’exulte en Dieu, mon Sauveur !” (Habacuc 3, 17-18). Avec la Bonne Mère comme compagne de route, nous continuerons à grandir dans la fidélité à notre vocation de frères. Recevez, chers frères, mon affection et ma gratitude à chacun d'entre vous, ainsi qu’une accolade fraternelle. F. Aureliano García Manzanal Alicante, 2 février

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